dimanche 31 janvier 2016

DéfiPlanet' au domaine de Dienné

Nous sommes descendus de notre arbre il y a un mois maintenant...
Le réseau était très mauvais, et je subis encore quelques décalages horaires... Le Poitou, c'est reculé et ils labourent encore avec des yacks. D'ailleurs j'y ai croisé quelques descendants de Wisigoths. Bon sinon y a la fée Mélusine qui est restée coincée entre deux branches, c'est un peu de ma faute, elle est trop bavarde, surtout la nuit. On a quand même dû partir assez vite, malgré cette bonne compagnie... là-bas, ils bouffent des escargots.
Bon, trêve de plaisanteries... C'était chouette même si hors saison (activités réduites, pas d'accrobranche par exemple) et du coup également pas très feng shui car il n'y avait plus de feuilles dans nos arbres, et l'arrivée ressemble à un parking de super marché. C'est vrai que les bâtiments d’accueil souffrent cruellement d'harmonie architecturale, c'est un peu tristounet et cheap. Notre maison dans les arbres se situait à l'entrée et comme nous sommes en hivers, on ne voit que ça en arrivant, on s'est donc demandé si nous allions nous sentir bien aussi exposés aux regards. De plus, évidemment, comme tous ces "centres vacanciers ludiques" Center-parcs-like, il faut tout payer à côté et c'est cher. Dernière remarque sur l'aménagement : les voitures sont ominiprésentes car même si elles sont garées sur des parkings, les bâtiments de restauration et piscine se trouvent le long de la route principale qui mène aux différents pôles d'habitations, de fait, on en croise sans cesse. Le point très positif par contre sont les logements. Ils sont super cosy et super ludiques ! L'entrée du zoo et du parc est onéreuse et pourtant c'est un passage obligé car le parc longe les maisons, yourtes, chalets, et autres roulottes. Difficile et dommage de l'ignorer ! 3 heures de visite sympa, surtout la zone forestière, mais qu'on ne peut pas faire d'un seul coup avec un petit. 
Pour résumer, du bon et du moins bon. 

Une suggestion pour la visite du parc : qu'on puisse ressortir à certains endroits et reprendre à d'autres entrées, afin de ne pas tout revoir et revenir sur les endroits qu'on a passés trop vite, ou ne refaire que la partie forêt par exemple.Le site de DéfiPlanet'

samedi 30 janvier 2016

Quésako ?

(c) Nan' Heurley - Pince à T
Reproduction interdite sans mon accord
 
"Maman, c'est quoi ça?
- Une pince à thé.
- C'est comme ça?
- ... ?!!! (Ah oui logique ;-))"

Septembre 2015

Ce matin Junior m'a fait prendre au moins un an (ou deux?) - bing - dans les dents. Alors qu'on philosophait sur Masha et Michka, il m'interrompt, la main en l'air.
"Maman, 30 secondes, j'en ai pas pour longtemps". Et il se dirige vers la salle de bain. 
Il est où hein le temps où il déboulait en trombe d'une pièce en tenant l'entrejambe de son pyjama en hurlant "pipiiiii, pipiiiii, pipiiii!!!!!!" jusqu'à son pot ?

Eté 2015

Ce matin-la Junior cherche partout Willy le chat de la maison. Il regarde par la fenêtre, puis à sa place habituelle, sur le coussin dans le bureau. "Maman?"
"Mmmh?"
Willy est parti en vacances.
Et comment tu le sais?
Il a pris son sac à dos.
Je m'amuse :"Ah tiens et qu'a-t-il emporté?"

Un maillot de bain, il est à la mer. Et puis aussi des croquettes.

Un autre matin...

 tout était particulièrement calme. "Tout va bien chéri ? Tu ne fais pas de bêtises au moins?
"Non maman, pas encore"

Un matin...

un accident... Junior en pleurs me montre sa paume et le pinçon qu'il venait de se faire. Entre deux gros sanglots il s'indigne : "un gros bobo et a même pas trois ans, mamaaan"

mardi 26 janvier 2016

Il était une fois... melty. Lu !

J'ai dévoré le livre de William Réjault sur l'aventure melty. Fan du parcours d'Alexandre Malsch, créateur de ce média entièrement consacré aux jeunes de 15 à 30 ans et du blogueur/journaliste ancien infirmier, je me devais d'y jeter un œil! J’avais une petite entreprise qui a capoté il y a 18 mois. Elle a existé pendant 17 ans… mais la crise économique nous a bouffés tout crus. A priori rien à voir avec une start-up, même si les différentes réflexions sur le choix d’une équipe et connaître nos domaines de compétences sont identiques.
Se casser la figure en France, c’est pas facile, c’est - peut-être - plus facile sûrement de créer une start-up... Alors pourquoi écris-je cela? Parce que la vision de l'entreprenariat d'Alexandre Malsch prend tout son sens. Pour cela je lui dis merci. Merci de rappeler que monter une boîte c'est d'abord de la passion. Puis du stress et du stress, des échecs à relever et encore de la passion. L’ego y est souvent malmené, les doutes… mais l'aventure melty prouve que l'on peut vaincre les monstres de fin de tableau !
Et moi, son témoignage me rebooste, Alexandre un bel exemple qui donne de très bonnes clés pour comprendre comment peut fonctionner une entreprise, et cela, quelque soit sa forme, sa taille. L'écriture de William Réjault est parfaite, nerveuse, dynamique et précise, elle est aussi empathique et sensible. Elle témoigne d'une belle rencontre entre deux univers qui a pour point commun le web. Et elle en a le style, tenu comme un blog avec ses articles formant chapitres, nommés suivant les rencontres avec les collaborateurs et associés d'Alexandre. Bravo.
la fiche sur Amazon

Vu !

... en VOD, un film réjouissant sur de « vieux » (quinquas) rockers belges un peu crasseux.
Un road movie qui donne envie de se réconcilier avec le temps qui passe. Pourquoi ? Parce que ces ados attardés nous rappellent forcément le copain gluon de la bande, à la loose indéfectible qui nous entraînait (entraîne ?) dans des plans foireux à 5h du mat après la sortie en boîte en pleine campagne.
Voilà. Mais eux en ont fait un art de vivre, tellement qu’on se demande comment ils ont réussi à survivre jusqu’à maintenant.
Ben d'ailleurs... le chanteur du groupe punk rock meurt dans d’atroces souffrances. En fait non : stupidement et c’est toute l’histoire. L’équipée brinquebalante décide de lui rende hommage… et ça va pas être facile, c’est la loi de Murphy qui l’affirme. Cette loi est le ressort comique de bon nombre de films mais ici elle distille une petite dose surréaliste made in Belgium.
Alors oui le rythme est inégal, mais pour au moins deux énoooormes passages inénarrables – l’atterrissage de l’avion et le voyage en train – dont je ne raconterai, donc, rien, cela vaut le coup d’œil et deux oreilles.
La bande de potes, c’est la famille qu’on se choisit alors on partage tout, mais on garde aussi nos secrets. Voilà le cœur du film. Ces deux réalités s’entrechoquent, l’intime et l’histoire commune.
Bref, une belge story qui n’est pas linéaire, avec de la bonne musique inside, de bons acteurs (Bouli Lanners) et de la vraie tendresse qui sent la sueur et la bière.
Je suis mort mais j’ai des amis, de Guillaume et Stéphane Malandrin, Juillet 2015

Je ne suis pas qu'une mère...

Je ne suis pas qu'une mère, j'ai une vie, enfin j'en ai eu une... ;-)
Par exemple j'ai fabriqué des jeux, j'en ai inventés, édités, j'ai illustré des trucs, j'ai même fait des choses purement alimentaires bien avant ça, dans plein de domaines : la plasturgie, la vente, la compta, l'éducation, le social, la banque, la volaille... J'ai donc été hôtesse d'accueil, découpeuse, mouleuse, infographiste ; et ce que j'ai préféré c'est écrire, tenir un édito de site internet et en écrire les articles. Partager l'adn de la boîte.
Les blogs, du coup, c'est mon dada, les miens, ceux des autres aussi. J'adore l'étalage des gens sur leur tartine virtuelle. Je reprends donc ce violon d'Ingres, là où je l'ai un peu laissé de côté quand j'étais over bookée et vivait comme une ado attardée.
18 mois après mon accouchement il est arrivé un cataclysme, bébé était là, mais je perdais mon premier-né : ma petite entreprise. Après 18 autres mois de digestion, je suis donc aujourd'hui, prête à me resservir dans le pot de confiture pour l'étaler sur ma biscotte. Je vais donc livrer ici mes coups de coeurs, mes coups de gueule aussi certainement entre deux cavalcades à la crèche pour emmener junior.

jeudi 21 janvier 2016

Anniversaire

Il y a trois ans je devenais mère, et consciente de cette béance d'où s'écoulaient divers fluides multicolores et aux textures hétérogènes... je ne me suis pas tout de suite concentrée sur le paquet chaud qu'on me livrait entre les bras. Quand je me suis retrouvée, timide parmi les néophytes, à croiser son regard, il avait 1000 ans et c'est moi qui naissais.

Problème de math...

Photo de Ness Cargo.
3 ans (c)Nan Heurley
Reproduction interdite sans mon autorisation
Alors je compte : 17 paires sur la photo plus celle qu'il porte, plus celles que j'ai données... Ça fait une vingtaine de paires en trois ans ; soit deux fois plus que moi en six ans, sachant que ce n'est pas mon anniversaire aujourd'hui quel âge aurai-je après les 20 prochaines paires de pompes de Théodore ?

mercredi 20 janvier 2016

Il est né...

Latte (c) Nan Heurley.
Reproduction interdite sans mon autorisation
Mars 2013.
Théodore alias Gengis de Landerneau dort au bout de mon sein.
Il rêve aussi, je le vois bien. C'est une petite bête qui grogne, s'agite, s'énerve quand le lait ne vient pas assez vite, et quand il aura fini il sautera sur son mini cheval pour regagner son trône de futur Kahl dothraki au fond de la steppe du salon. Ça ou autre chose, il fera ce qu'il voudra... mais l'autre jour il m'a fait peur, quand il n'imite pas Nicolas Sarkozy, avec un haussement d'épaule très convaincant, il se marre très franchement quand François Hollande parle dans le téléviseur... j'aurais préféré plus de neutralité chez ce bébé quant à la politique. Dis, tu ne veux pas plutôt faire éleveur de nuages, ou bien compteur de moutons ? Allez fais dodo mon trésor.

Enfin sans doute rien n'est joué, je l'ai surpris hier à engueuler les animaux stickés sur le mur de sa chambre à coup de ahreu plein de reproches. C'est plein de vocalises trognonnes qu'il exerce, mais ce qu'il maitrise le mieux, ce sont les ahreu. Il maitrise grave, il est doué mon fils, il est fort, intelligent et pousse très bien, cela vient sans doute de l'excellent lait bio qu'il boit... en fait on en revient toujours à ça, au plaisir essentiel : le nichon. Dors mon chéri, dors.

D'ailleurs à la maison c'est open bar au Nibar Club, c'est bien simple c'est la foire aux tétons, ne venez pas sans prévenir SVP. J'ai bien conscience qu'avec le poitrail dénudé la moitié de la journée sous un tee-shirt très aéré, ça ne peut pas que me servir. Alors j'ai investi dans des tops de sexy mother sucker, parce qu'allaiter c'est bien mais commander des soutiens gorge en 90 C c'est presque comme investir dans un godemichet double pénétration, niveau phantasme. Un 90 C, non vraiment, tu vas oser Stéphanie ? oui tu peux, vas-y valide ton panier. Dors encore un peu chaton.

C'est fou comme on peut s'extasier sur tout ce qui sort de ce petit corps pas si fragile que ça (j'ai ouvert une porte avec sa tête une fois, ne le dîtes pas à son père). On l'encourage quand il pousse pour faire caca et il est joyeux notre fils quand il y arrive ! C'est une belle journée où il est permis de grogner de plaisir la bouche pleine de lait. Parce que pour que ça sorte, il faut que ça rentre. Dodo dodo, tout doux bébé.

Une bonne journée est une journée qui se termine par un bain. On nous a dit que le bain détendait les nourrissons... pas pour Gengis de Landerneau, l'eau c'est son élément surtout quand elle déborde, elle tourbillonne, se soulève, écume et s'écrase sur le bord de la baignoire. Théodore brave les vagues et s'emploie secrètement à atteindre des rivages lointains, le tout en riant de tout son cœur et battant vigoureusement des jambes.
Je pense qu'assister à la scène de loin pourrait faire croire à une noyade. Or il s'agit plutôt d'une tempête joyeuse où l'on récupère un bébé propre mais surexcité. Souvent c'est là que je me retrouve avec un piranha accroché qui souvent s'énerve après une tétée trop lente et finit par prendre mon téton pour un chewing-gum.
Alors du calme mon poussin, du calme.

Et quand il pleure en ce réveillant croyant qu'il va très sûrement mourir de faim, je vous assure que la première lampée prise tombe en sonnant comme dans une citerne vide.
Alors oui mon ange, tu te réveilles, bonjour, c'est maman, je suis la voix qui te parle derrière ce sein.

Attente

(c) Nan Heurley
Attente (c) Nan Heurley.
Reproduction interdite sans mon autorisation
En Décembre 2013, j'écrivais ceci quelque part...

J'ai essayé de réunir tout de ma vie d'avant, de profiter de tout avant qu'elle ne change. Peur panique parfois, malgré le choix, assumé, réfléchi, voulu et enthousiaste, il y a eu quelques réveils en larme et promesse que S. devait tenir : nous serons trois, mais nous serons deux aussi, toutes les fois qu'il sera possible. Aujourd'hui je me surprends à être impatiente... presque. Et même si je pense de temps en temps qu'il s'agit d'un jeu dans lequel je tiens un rôle impensable, je trouve le costume de moins en moins large, je me sens crédible, et je crois que je pourrais même y apporter ma touche, j'imagine même qu'il n'y aura rien à sacrifier de ce que j'étais. Il aura mon lait, ma tendresse et mes levés nocturnes. Il aura ma vigilance, mes inquiétudes, ma patience et mon impatience. Il aura mon amour et mes pensées entières, dévorantes quand je le confierai à d'autres. Il aura bien sûr mes premières colères, mes jeux improbables et les dessins sur le sable. Il aura les recettes inventées, les départs précipités, les oublis de rendez-vous pénibles, les rattrapages et les plans sur la comètes. Il aura le monde à réinventer, les grottes à creuser pour nous y retrouver tous les trois, pour nous y forger tous les trois, pour nous y blottir contre le monde et quelques sorties au monde aussi. Il aura le monde à franchir, à découvrir au creux des paumes et des sourires, et je l'y aiderai.
Un mois encore. Enfin c'est lui qui décidera.