samedi 14 mai 2016

Mon ouragan, mon cataclysme, ma tempête

J'étais dubitative au début. Question rentabilité c'était pas ça. Et même pire, car le retour sur investissement n'avait pas l'air d'être dans l'air du temps du tout du tout. Bon c'est vrai on a quelques je t'aime et câlins. En fait quand un enfant veut apprendre, il casse. Alors on rachète. Il questionne, alors on répond. Un investissement en temps colossal.

Et faut pas compter les réveils nocturnes où tout le monde se réveille, puis où tout le monde se rendort, sauf toi, la mère. Ah et pis les matins, là faut trouver des astuces pour combler les 3 longues heures (et demi, voire) qui nous séparent des 9 h, l'heure de la crèche. Donc on lance des muffins ultra matinaux, il patouille, il nomme les choses, re-demande les noms des choses, re-re-re demande, il renverse, il répare un peu, je répare beaucoup, il s'énerve parce qu'il veut faire tout seul. Je m'énerve parce qu'il veut faire tout seul en renversant autant qu'il peut.
Et un jour on perçoit l'utilité, la globalité qui efface les colères contenues et les temps d'impatiences bouillonnantes. Bref, le dessein final. Aujourd'hui je peux lui demander de ranger le papier toilette dans la salle de bain quand on rentre des courses ou je lui demande de trouver mon volumateur express noir quand je me mascaraboute top chrono et il nettoie la table basse après l'avoir débarrassée et avant de mettre pause sur la télécommande afin de nous attendre pour le plateau télé.
Aujourd'hui j'envisage de lui apprendre la maitrise des plaques de cuissons, l'épluchage et le tranchage des légumes. On verra pour l'ouverture des boîtes de pâtées du chat, il pourrait se faire embobiner par le trop vorace félin. On aurait un jardin, je lui aurais enseigné l'art de la tondeuse à gazon.

Je t'aime mon fils caca boudin prout (tu vois t'es pas le seul à dire des gros mots) qui grandit.

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