lundi 29 avril 2013

Le bâton de vérité


Alors un petit bâton blanc m'a dit qu'il y avait une ligne jumelle à la ligne témoin. C'était donc lancé. Le compte à rebours de 9 à maintenant. Encore fallait il qu'il tienne, s'accroche, ce petit poisson dans mon bocal. Je n'ai même pas envisagé que cela ne fonctionne pas, sans doute par défis, car il y a des choses à réussir. Très concrètes, des méthodes à appliquer. Je dirais que c'était une sensation proche de la tâche à effectuer. Le reste, l'émotion, c'est venu plus tard. D'abord la satisfaction d'aborder le troisième mois, d'avoir eu à affronter les nausées et d'entendre dire en récompense que "tout va bien". Aujourd'hui c'est un peu différent, le poisson est un pt'tit mec. Tout va toujours bien. Et je sens des bourgeons de bonheur me pousser comme un printemps qui s'annonce. J'ai fait mon job de lancement, résister aux câlins du chat, à la mousse fraiche en terrasse, au melon-jambon-porto. Maintenant je suis dans une sorte de routine sécuritaire qui me permet de me dégager de l'angoisse de le perdre, ou même de faire pousser un petit être mal fichu. Il va bien je vais bien. Je couve aujourd'hui la mère en moi de demain.

Dans le bocal...


Il y a un petit poisson.

Je note ici mes souvenirs de grossesses avant qu'ils ne disparaissent ou tout du moins ne s'estompent. Je parlerai de ma vie de mère allaitante et de jeune mère tout court. Alors oui écrit comme ça, cela n'a rien de sexy. Il en sera pourtant question du "glamour", de la femme qui est toujours là coincée en moi, alors que petit bonhomme me régurgite sur mon top tout propre et qu'une effluve de vomi me poursuit du matin au soir.
Il sera question de tout cela, noté simplement avec du vrai, voire du trash et le zeste de rêve qui enveloppe certains matins ou nuits d'insomnies.

Sur Facebook, dans mon profil, j'avais annoncé que justement ce dernier s'était arrondi...
Aujourd'hui cela fait pile un an que toute cette histoire a commencé et aujourd'hui le petit poisson a déjà trois mois. Déjà trois mois... mais reprenons depuis le début.